samedi 19 septembre 2009

Restauration rapide

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Dans un restaurant dit “vite fait”,
Je me suis arrêtée un jour,
Et pendant que moi, j’observais,
Mon Vieux Sage murmure à son tour:

“Bien sûr, le service est courtois,
Jusque là, rien à discuter,
On crée cependant désarroi,
Quand on ne sait que commander.

Réfléchir debout, sans un geste,
Pour y composer ton menu,
Te fait sembler “extra terrestre”,
Ou bien ... un vieillard mal soutenu.

Dès commandé et dès servi,
Vitesse et aucun temps perdu;
Cabaret, table, tout le monde assis,
Déjà, une frite, on a mordue.

Et au loin, on entend crier:
“Est-ce que je peux aider quelqu’un”,
Pour servir plus vite, plus pressé,
En un temps record opportun.

Les enfants se dépêchent de manger,
Pour s’amuser dans tous ces jeux,
Qui furent pour eux aménagés,
Et pour rendre les parents heureux.

On fait le ménage autour de toi,
Car ici, propreté oblige,
On vide les poubelles, est-ce par choix,
Alors que ton calme... tu négliges.

Les enfants crient et pleurent aussi,
Quand vient le moment de partir,
On leur explique et c’est fini…
Ou les menace de ne plus revenir !

On y fait “l’échange de l’enfant”
Papa l’a amené souper,
Il s’en retourne avec maman,
Car on vit la garde partagée.

Quand “du fast food”, on te mentionne,
On ne parle pas que nourriture,
Mais d’ambiance, de stress et du fun,
Sans conscience,... en rapidité.

Aucun mal n’existe à choisir
Un tel restaurant, si tu veux,
Mais ne te laisse pas envahir,
Par ce “marketing” ambitieux.

Même si eux veulent être rapide,
Et que toi, tu n’es pas pressée,
Appose un sourire bien solide,
Centre-toi dès ton arrivée.

Consulte-toi pour le repas,
N’embarque pas dans ce tourbillon,
Choisis bien ta place qui sera
La tienne pour ce moment mignon.
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Soyons clairs… je n’ai rien contre la restauration rapide et j’y vais à mon tour.

Je me suis amusée à écrire ce poème… juste une description du moment où j’étais là.

Quand je parle de mon Vieux Sage… , vous le rencontrerez parfois dans mes poèmes, il s’agit de la voix en moi, l’inspiration qui me dicte ces mots … que j’ai baptisé ainsi tout simplement.


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3 commentaires:

Colette a dit…

La restauration rapide est de mise un peu partout, juste le temps de se remplir l'estomac, pas de dégustation, du stress c'est tout.
Le repas devrait être un moment de joie et de détente, notre société en a décidé ainsi.
Francine , votre vieux sage devrait vous dire " mange lentement, goûte ce que tu manges, prends soin de toi, ta santé s'en portera mieux "
Comme vous, Francine je vais en prendre bonne note.

Anonyme a dit…

Rien de tel que "la fabrication maison" vous ne trouvez pas, pas de file, on sait ce que l'on mange,et comme le dit Colette pas de stress.
Votre poème est plein de vérités !!!
Bisous Bonne

les Rédacteurs a dit…

Eh bien , nous , nous allons détonner ( ça ne vous étonne sûrement pas de nous , si ? ) .
Nous aimons beaucoup la restauration rapide ( certaines enseignes sont meilleures que d'autres )...environ 2 fois par an .
Comme vous , chère Francine , c'est un de nos "terrains d'observation " favoris et nous y passons de bons moments , sans que personne ne vienne nous presser , d'ailleurs .
Notre chère Lulu aime aussi à nous décrire la 1ère visite au "McDo" de sa mère et de sa tante ( plus de 80 ans chacune ) il y a quelques années . Ce fut un moment inoubliable , semble-t-il , où 2 vieilles dames très "comme il faut" ont retrouvé , puis jeté aux orties moralement , leur enfance si sage en découvrant la gastronomie (si l'on peut l'appeler ainsi ) du futur , mais surtout le plaisir de manger avec ses doigts et de croquer dans des ailerons de poulet bien grillés !
Ce petit côté "à la barbare" fait du bien au coeur ( à défaut des artères ) parce qu'il redonne une idée de la liberté primaire , finalement .
Non , pas de stress si l'on n'en veut pas , seulement un autre mode de vie ... que l'on peut considérer avec des lunettes grises ou roses ; après tout , chacun est libre !
L'incorrigible Lulu signale qu'horrifiée par la présence d'un McDo sur la place de la cathédrale de Milan , elle y est entrée assez furibonde un jour , pour voir ce que l'on y proposait ... et y est restée un bon moment à se régaler des pâtes que l'on y sert ( avec ds couverts en plastique , parce que , quand même , on ne va pas les prendre avec les doigts ! ) , à côté des menus internationaux que l'on connaît .

Ceci dit , votre poème est "succulent" comme toujours !