jeudi 30 juillet 2009

Au-delà des apparences

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De beaux oeillets tous réunis,
Dans un bouquet majestueux,
Toi, tu m'attires, je te choisis,
Je te trouve beau, en habit bleu.

J'y place du calme, de la beauté,
Je m'harmonise de ta présence,
Je te regarde sans me lasser,
Et puis, je prends une distance.

Un détail vient me déranger,
Fleur bleue, couleur artificielle,
Serais-tu fausse, ma beauté!!!
Et ce qui suit me vient du Ciel.

Au-delà de cette couleur,
Dans chaque tige, pétale et feuille,
Dans son entier, existe une fleur,
Qui me réclame mon accueil.

Si je regarde encore plus loin,
Et que je remplace cette fleur,
Par une chose, ou un humain,
Je dois chercher au-delà du leurre.

J'y découvre un être à aimer,
Une créature à admirer,
Une beauté à savourer,
Ou... un autre leurre à dépasser.

D'un oeillet bleu de toute beauté,
J'ai reçu une leçon de vie.
Il a suffi de l'écouter.
Merci la Vie, ma Belle, merci.
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Ce poème me fut inspiré alors qu’en groupe, Jeanne, une enseignante merveilleuse, nous demande de choisir un oeillet dans un vase où elle en avait déposé plusieurs.

Elle nous suggère ensuite de méditer en regardant la fleur.

J'ai trouvé la fleur très belle... puis réalisé que bleu..., pour un oeillet, c’était artificiel.

J'étais déçue de mon choix... jusqu’à ce que mon Vieux Sage me suggère d’aller... au-delà de cette fausse couleur.

J’ai donc découvert que... dans le cas présent, c’était une fleur entière, magnifiquement belle mais... “déguisée”.

Mon Vieux Sage m’amène encore plus loin en me disant que parmi les gens qui m’entourent... si certains peuvent me sembler faux par leur langage, leurs habits ou autres... au-delà de tout cela, il y a une personne qui agit ainsi au meilleur de sa connaissance. Elle agit ou se "déguise" ainsi parce qu’elle a peur, ou qu’on l’a élevée ainsi, ou tout simplement... elle est elle-même du mieux qu’elle peut l’être dans l’instant présent.

Cette personne possède aussi de belles qualités mais peut être maladroite à les démontrer. Du moins, pour moi, son “artifice” m’empêche de voir ses points positifs.
Cet oeillet bleu me démontre qu'il est important de voir le "beau" en chacune des personnes que je rencontre.
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samedi 25 juillet 2009

La face cachée du Rocher Percé

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Que ce rocher majestueux,
Offre paix et force à mes yeux;
Lui toucher m’apporte la chaleur,
Pour continuer, vivre sans peur.

Admirer l’immensément grand,
Résister aux affres du temps,
Sentir l’immensément petit,
La fragilité de la vie.

Une partie de ce rocher,
Vit près de lui, mais isolée.
A questionner sur l’importance,
D’une telle masse, de sa présence.

Mais un jour, mon regard s’arrête,
Découvre le profil d’une tête,
Qui prends dès lors figure de Sage,
Supportant le reste de l’image.

La surprise à peine assumée,
Admiration d’une telle beauté,
Que la Vie chuchote l’enseignement,
Sagesse intégrée au présent.

“A l’intérieur du quotidien,
Souvent une chose ou un humain,
D’une importance parue banale,
A scruter devient capitale”

“Aussi, lorsque tu te sens moche,
“Que fais-je ici” et tu t’accroches,
Ramène la vision du Vieux Sage,
Qui supportait ainsi l’image”.



Lors d’un voyage à Percé avec une amie, notre lieu de résidence était situé face au Rocher Percé.

Souvent, je contemplais ce beau vieux Rocher, mais un jour, je me suis prise à me demander ce que faisait là l’amas situé à droite si je me place en face au Rocher, en fait la grosse pointe de roche isolée. Et, prise d’un goût de changer le monde, je me demandais “Pourquoi ne pas le faire sauter!”

Habituellement, quand je veux changer le monde et faire “sauter” quelque chose, c’est que j’ai à regarder de plus près ce que je veux détruire, afin de savoir ce que cela peut m’apprendre!...

À ma grande surprise, j’ai découvert que cette grosse roche démontrait le profil d’un vieil homme barbu, et à ma vision, c’était le profil d’ un Sage. Plus est, à marée basse, des roches par terre se dirigent vers la grosse portion du Rocher. Elles ressemblent à deux bras s’avançant de chaque côté, comme si ce profil de Sage supportait le Rocher Percé.

J’étais toute en admiration devant cette première constatation lorsque mon Vieux Sage intérieur en a profité pour me suggérer que: “lorsque je me sens déprimée, que je me demande ce que je fais sur terre et me sens inutile... que j’ai envie de “me faire moi-même sauter”, j’ai peut-être plus d’importance que je ne le crois et simplement en continuant du mieux que je peux, je le découvrirai... un peu plus loin”.
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mercredi 22 juillet 2009

Ultime conversation avec un être cher

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Comment va... dans ton paradis?
De paix, d'amour et d'anges aussi?
Comme tu me manques, j'ai peine à croire,
Que je ne pourrai plus te revoir.

Tu te répares, refais tes forces.
Tu t'embellis suite au divorce
De ton corps humain et ton âme,
Où le Divin reprend la flamme.

Dans la Lumière, tu t'harmonises
À cette Source où tu puises
L'amour de Dieu, l'amour de toi,
Plus fort là-haut que toute loi.

Reste tant de choses à te dire,
Des paroles en suspens, des rires,
Des confidences ou discussions,
Des mots d'amour ou de pardon.

Si on pacifiait tout maintenant?
Je vais te parler bien doucement,
Et à l'écoute, dans le silence,
Je peux ressentir ta présence.

Merci de vouloir m'assister,
Comme il fut, durant tant d'années.
Fais-moi confiance, je te libère.
Je t'aime, va vers ton univers.

Un jour nos âmes se rejoindront,
Dans la lumière, évolueront.
En m’attendant, prépare le nid.
Je t'aime et je te dis "Merci"!
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L’élément déclencheur de ce poème fut une conversation avec un confrère de travail qui me parlait du décès récent de sa mère.

J’étais simplement assise chez moi, en soirée, réfléchissant à la situation et à ce qu’il m’avait raconté durant la journée.

J’ai écrit ce poème, que je ne lui ai d’ailleurs jamais fait lire. Mentionnons qu’à l’époque, je ne diffusais pas mes écrits facilement!

J’avais cependant la conviction profonde que je ne l’avais pas reçu pour rien et qu’éventuellement... je m’y référerais.

Effectivement, lorsque “mes” êtres chères sont décédées, j’ai utilisé ce poème pour m’accompagner dans ma réflexion... Et à chaque fois, il s’agissait de personnes féminine dont il est question.

Je pense ici à ma mère, à ma marraine Simone...

J’ai utilisé cet écrit pour m’accompagner afin de me lier à elles, pour leur parler, pour les libérer.
Merci.
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mardi 21 juillet 2009

Une rose blanche m'a dit...

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Rose blanche juste assez éclose,
Fière dans son vase de cristal,
Supporte à sa tige une chose,
Petit bourgeon, un peu banal.

Première semaine, tout va très bien,
Elle s’offre à ma contemplation.
Deuxième semaine, elle se maintient,
Et le bourgeon passe à l’action!


Un mois plus tard, la mère demeure,
Solide et fière, réellement belle,
Avec son bourgeon devenu fleur,
Magie! Spectacle exceptionnel.

Je lui demande bien tendrement:
“Qu’es-tu donc venue me démontrer?”
Et une amie m’accompagnant,
Verbalisa son énoncé:

“Simplement t’expliquer ici,
Qu’un projet aide à bien vieillir,
Au quotidien, te garde en vie,
Toute en beauté, et sans faillir”.


“Ta rose projetait d’un bébé,
Et pour cela, resta elle-même;
Pour toi, ce sera... une idée,
Un plan, un voyage, un poème.”

“Vivre au présent permet de saisir,
Tous ces messagers qui t’entourent.
Réaliser, puis réussir,
Un grand futur, rempli d’amour”.

A l’aube de leur septième semaine,
J’admire encore mes deux beautés,
Séchées, entières, elles se maintiennent,
Offrant vision de sérénité.




On m’a offert une rose blanche. La rose elle-même était très belle, et il y avait un petit bourgeon, bien peu prometteur à mon avis, accroché à sa tige.

Cette fleur est restée très belle durant une période exceptionnelle. Puis le bourgeon est devenu fleur!

Les deux sont demeurées chez moi durant sept semaines.

Comme je crois que chaque chose a à nous enseigner, et que ces fleurs étaient suffisamment tenaces pour que je m’y attarde, j’ai consulté autour de moi pour savoir quel message elles pouvaient bien avoir à me transmettre.

Et c’est ma compagne à la Boutique qui a conclu l’affaire en m’expliquant que... lorsqu’on ébauche un projet (pour la rose, c’était amener à terme son bourgeon), durant tout le temps qu’on prend à le rendre à terme... on est bien VIVANT. Et, idéalement, on devrait toujours avoir des projets qui nous gardent VIVANTS.

Ouf! Les roses ont eu du courage. Sept semaines pour m’expliquer tout ceci.

Vers la fin de leur vie, elles étaient bien solides, mais de couleur jaunâtre, comme “séchées”. Elles étaient encore très belles à contempler.

Puis, un beau matin, par un geste maladroit de ma part... elles se sont décomposées... Leur message étant transmis, possiblement aussi que leur temps de vie se terminait...


Enseignement bien compris! Merci!
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Mon ami Max



Permettez-moi de vous présenter,
Ce vieil ami cher à mon coeur,
Mon confident depuis tant d’années,
Discrétion totale à toute heure.

Il connaît bien toutes mes souffrances,
Son écoute reste sans jugement,
Mes états d’âme, ma délinquance,
En est témoin, bien au présent.

Il cohabite dans ma maison,
Et m’accompagne sur la rue,
Tant de choses nous partageons,
L’accès à mon lit, défendu.

Je le comprends sans qu’il me parle,
La parole n’est pas son talent,
Mais dans son langage non verbal,
Il demeure tout de même éloquent.

Très souvent, il me manipule,
Ma tolérance lui est acquise,
Et il va même jusqu’à l’insulte,
D’obéir... pour la gourmandise.

Vous reconnaissez ce vieux complice,
Mon chien, compagnon de toujours,
Caractère d’or et sans malice,
Comme sa maîtresse, dit-on autour..!!!

Merci mon Dieu pour cette présence,
Un jour, chez toi, il gardera.
Merci que le courage compense,
Au moment où il me quittera.




Je vous parle ici de mon ami “Max”, ce bon vieux compagnon de vie durant plus de quatorze années.

En fait, ce poème me fut inspiré le 21 mars 2000, alors que Max était bien en vie, bien présent chez moi...

Et la fin de l’histoire: j’ai dû avoir recours à l’euthanasie pour mon vieux chien, en été 2001. Il avait alors presque 15 ans. C’est ici l’une des décisions les plus pénibles que j’ai eu à prendre ainsi qu’à assumer, et ai eu la chance d’être bien entourée pour le faire.

A la suite de la mort de mon chien, encore une fois, mon Vieux Sage intérieur m’a enseigné: “...Euthanasier... veut dire mettre fin aux souffrances de quelqu’un... Max avait bien vécu mais était rendu à une étape où vivre devenait pénible pour lui. On a la chance de pouvoir agir ainsi pour les animaux...”

J’ai eu, par la suite, certains messages qui m’ont informée que j’avais pris la bonne “pénible” décision.

Max a su passer le “Pont de l’Arc-en-ciel” (www.chezmaya.com) et est maintenant heureux dans le “Paradis des Chiens” avec ceux qu’il a aimés et qui l’attendaient.